Dans les Alpes, alors que de nombreuses stations cherchent à repenser leur modèle économique face aux défis climatiques et démographiques, certains opérateurs touristiques affinent des stratégies plus ancrées dans le territoire. C’est le cas de MMV, réseau de Villages Clubs et Résidences Clubs, dont l’offre estivale 2025 illustre une volonté d’inscrire le tourisme dans une logique de continuité, de service et de développement territorial.
MMV : repenser le tourisme d’altitude pour le désaisonnaliser

MMV : Une présence continue sur les hauteurs
Spécialiste du tourisme de montagne depuis plus de trente ans, MMV opère actuellement vingt établissements dans les Alpes françaises, représentant près de 11 000 lits touristiques. L’été 2025 marque une nouvelle étape dans son développement hors saison hivernale, avec l’ouverture de quatre Villages Clubs : à Val Cenis, Flaine, Tignes-Les Brévières, et pour la première fois à l’Alpe d’Huez. Cette implantation estivale s’inscrit dans une démarche cohérente de désaisonnalisation, qui vise à renforcer l’attractivité des stations tout au long de l’année.
La logique est claire : optimiser les équipements existants, favoriser une occupation prolongée des infrastructures, et stabiliser l’activité économique des territoires d’altitude. En capitalisant sur des formules tout compris et une organisation familiale structurée, MMV attire une clientèle souvent urbaine, à la recherche d’un cadre accessible et organisé.
Un vecteur d’emploi structurant pour les territoires alpins
L’un des piliers du modèle repose sur la mobilisation d’emplois non délocalisables, répartis sur l’ensemble du territoire montagnard. En 2025, 1 800 collaborateurs travaillent au sein du réseau MMV, en CDI, contrat saisonnier ou missions ponctuelles. Tous les saisonniers sont logés, un choix encore rare dans le secteur, qui répond pourtant à un besoin fondamental dans des zones où la pression foncière empêche souvent les travailleurs de se maintenir sur place.
Au-delà du nombre, MMV investit dans la formation continue et la fidélisation. Des parcours d’évolution sont proposés aux équipes dans l’animation, l’accueil, la gestion technique ou la restauration. Cette approche permet non seulement de sécuriser les recrutements, mais aussi de structurer un écosystème RH pérenne, appuyé sur la connaissance du terrain et la stabilité des équipes.
Les retombées économiques ne s’arrêtent pas à l’emploi direct. Les établissements MMV s’intègrent dans les circuits courts locaux, via des partenariats avec des producteurs, coopératives agricoles et artisans. Cette logique de coopération contribue à maintenir une activité économique vivante dans des vallées parfois confrontées à la déprise ou à la dépendance à la mono-activité.
Accompagner les stations dans leur transformation
Alors que la plupart des collectivités alpines engagent des réflexions de fond sur leur modèle de développement, la démarche de MMV s’insère naturellement dans les dynamiques territoriales de transition. En contribuant à la désaisonnalisation, l’opérateur participe à l’élargissement de la fréquentation touristique, notamment familiale, au-delà des périodes traditionnelles d’affluence. Cette présence continue permet aux stations de maintenir un socle d’activité suffisant pour justifier l’ouverture des commerces, des services publics et de certaines infrastructures pendant l’été.