En 2016, le taux de réussite au baccalauréat a atteint le niveau record de 88,5 %, soit une hausse de 0,7 point par rapport à l’année dernière. Malgré cela, la ministre de l’Education nationale souhaite « simplifier » encore l’examen.
88,5 % de taux de réussite, ce n’est pas trop pour la ministre
Le taux de réussite au baccalauréat sera-t-il accessible à tous ? C’est ce que suggère la ministre de l’Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, qui considère que cet examen « mérite une simplification ». Selon elle il y aurait un « trop » grand nombre « d'épreuves » et « d'options ».
« Je ne pense pas qu'il faille le supprimer, je crois qu'on a besoin d'un rite initiatique, d'un même examen partout sur le territoire qui donne la même valeur au diplôme obtenu par les élèves, quel que soit le lycée où ils ont fait leurs études », a-t-elle expliqué au micro d’RTL, mardi 12 juillet. « Mais on a atteint indéniablement une complexité qui mérite aujourd'hui la simplification ».
88,5 % de taux de réussite, ne serait-ce pas déjà beaucoup ? A ceux « qui se demandent s'il n'y a pas trop de bacheliers, je leur dis de penser à leurs propres enfants, n'aimeriez-vous pas que vos enfants soient dans les meilleures conditions pour avoir le bac, compte tenu de ce que cela conditionne ensuite ? », a interrogé la ministre, avant de rappeler que 21,4 % de jeunes quittaient le système scolaire sans ce diplôme.
Les nouvelles mesures du budget 2017
Par ailleurs, dans un entretien aux Echos, paru mardi 12 juillet, elle a confirmé que le budget 2017 de l'Education nationale serait revalorisé de 3 milliards d'euros. « L'Education est ainsi redevenue depuis 2015 le premier budget de la nation, devant les intérêts de la dette », s’est-elle félicité. Ce budget servira notamment à financer les créations de postes (60 000 en tout) promises par François Hollande pendant sa campagne.
« Nous allons créer 11 662 postes à la rentrée », a-t-elle précisé. « Il y a eu une crise des vocations enseignantes à la rentrée en raison des mauvais signaux envoyés sous Nicolas Sarkozy. Mais les efforts faits pour redonner de l'attractivité payent. C'est net depuis deux ans dans les inscriptions au concours ».
C’est par une augmentation du salaire des enseignants que Najat Vallaud-Belkacem souhaite rendre la profession plus attractive. « Dès septembre, les enseignants du primaire verront leur prime Isae alignée sur celle du secondaire, soit 100 € brut de plus par mois », a-t-elle promis. Et pour motiver ses troupes, elle assure que les profs qui accepteront de travailler plusieurs années dans l’éducation prioritaire pourront bénéficier d’accélérations de carrières. Vous laisserez-vous tenter par l’aventure ?