A la différence des autres candidats, je ne prétends pas défendre « les intérêts de la France ». Je veux faire entendre les intérêts des millions de travailleurs qui font tourner la société, actifs, retraités ou contraints au chômage.
La poignée de capitalistes qui possède les grandes entreprises et les banques ne cesse d'accroître sa fortune en imposant aux travailleurs des conditions de travail dégradées, des horaires à rallonge, des salaires insuffisants, des lendemains incertains. Les profits insolents des uns sont le fruit de l'exploitation des autres. En France, 21 milliardaires possèdent autant que les 25 millions les plus modestes.
Vous êtes ouvrier, employé, technicien, ingénieur ; vous travaillez en intérim ou à temps partiel ou vous êtes au chômage ; vous êtes en invalidité ou à la retraite ; vous vous êtes mis à votre compte pour vous en sortir : comme moi vous appartenez au monde du travail. Nous produisons toutes les richesses, y compris les profits et les produits de luxe réservés à une minorité. Nous devons utiliser cette élection pour faire valoir nos intérêts, nos conditions d'existence, notre avenir.
Tous les politiciens répètent : « votez pour moi et votre vie changera ». C'est un mensonge ! Car aucun ne veut contester aux vrais maîtres de la société, les Arnault, Bouygues ou autres Mulliez leur dictature sur l'économie. Tous se préparent à baisser leurs impôts et à leur faire de nouveaux cadeaux. Élus, tous se plieront à leurs exigences, au nom de la mondialisation pour les uns, au nom de la souveraineté nationale pour les autres. Ils mettront le budget de l’État à leur disposition tout en supprimant des postes utiles dans les hôpitaux ou l'éducation.
On ne changera pas notre sort, on n'enrayera pas la crise économique et politique qui sape toute la société sans changer l'ordre social. Pour y parvenir, les travailleurs devront contester aux grands actionnaires leur dictature sur l'économie, ils devront prendre le contrôle des entreprises, dans tous les domaines, de l'énergie à la pharmacie en passant par l'agroalimentaire, pour les gérer collectivement et les mettre au service des besoins de la population. C'est cela le communisme dont je me revendique.
Bien sûr, on ne changera pas l'ordre social avec un bulletin de vote. Le lendemain de l'élection, tous nos problèmes demeureront. Le chantage à la compétitivité se poursuivra. Seul le personnel politique aura changé.
Beaucoup en tire comme conclusion qu'il ne sert à rien d'aller voter. Mais s'abstenir ou voter blanc, c'est les laisser les mains libres à ces politiciens dévoués au monde des affaires et de la finance au lieu d'exprimer sa colère.
A l'inverse, celles et ceux qui voteront pour moi diront clairement qu'ils n'ont aucune confiance dans celui qui sera élu en mai et qu'ils se préparent à riposter aux attaques qui se préparent. Ils approuveront les mesures vitales qu'il faudra imposer à la bourgeoisie pour mettre un terme au chômage, aux bas salaires et à la situation catastrophique des classes populaires. Ils diront haut et fort qu'ils s'opposent à se système dominé par l'argent.
Voter pour moi, c'est encore refuser de se laisser diviser entre exploités selon nos origines, notre religion ou notre couleur de peau. C'est réclamer la liberté de circulation et d'installation pour les migrants. C'est refuser les guerres menées sous prétexte de lutte contre racisme alors qu'elles ne servent qu'à assurer le pillage par Total, Areva ou Bolloré des pays pauvres d'Afrique ou du Moyen-Orient.