Nicolas Hulot, unique espoir d’un parti écologiste dans la tourmente

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Par Marine Tertrais Modifié le 13 juin 2016 à 9h21
Nicolas Hulot

Le parti Europe Ecologie-Les Verts (EELV) est au plus mal. Touchés de plein fouet par l’affaire Baupin et la participation de trois d’entre eux à une politique gouvernementale, les écologistes fondent tous leurs espoirs en un homme : Nicolas Hulot.

EELV, un parti dans la tourmente

Il est loin le temps où les Verts faisaient plus de 16 % aux élections (européennes de 2009). Aujourd’hui, le parti est à terre. Quatre élues écologistes ont témoigné début mai, à visage découvert, avoir été victimes de harcèlement sexuel de la part de Denis Baupin, qui était alors le vice président de l'Assemblée, mais aussi le compagnon d’Emmanuelle Cosse, ministre du Logement et ancienne patronne des Verts.

Avant même l’affaire Baupin, le parti se trouvait bien mal en point. En plaçant Jean-Vincent Placé, secrétaire d’État auprès du Premier ministre chargé de la réforme de l’État et de la simplification, Barbara Pompili, secrétaire d’État chargée des relations internationales sur le climat, chargée de la biodiversité, et Emmanuelle Cosse au Logement, François Hollande avait joué finement – il est expert en la matière – et avait acté le divorce avec l'aile gauche défendue par Cécile Duflot au sein du parti.

Si bien qu’on apprenait fin mai que six députés écologistes pro-gouvernement - François De Rugy, Véronique Massonneau, Christophe Cavard, Eric Alauzet, François-Michel Lambert et Paul Molac - quittaient le groupe écologiste à l’Assemblée. Des départs qui avaient entraîné de fait la disparition du groupe Ecolo.

Et si Nicolas Hulot pouvait incarner l’espoir pour 2017

Un parti à terre, plus de chef - David Cormand n’est qu’un « président par intérim » -, une ligne idéologique à redéfinir, une image à redorer... Les chantiers des Verts sont immenses. Face à ce chaos, un seul nom apparaît : celui de Nicolas Hulot. « Ce qui m'anime, c'est comment être le plus utile, et ne pas se tromper de modalités », a expliqué l'ancien présentateur et producteur d'« Ushuaïa ».

Un appel en faveur de sa candidature a recueilli 50 000 signatures, les deux tiers des Français ont une bonne opinion de lui... Elle serait peut-être là, en effet, la porte de sortie des Verts. Seul hic : Nicolas Hulot garde un souvenir amer de sa défaite face à Eva Joly en 2011, à l’occasion de la primaire écolo. Aujourd’hui, son ancienne rivale le soutient pour 2017. Alors, se lancera-t-il ? Il hésite encore...

« Dans les sondages, je vois que les Français soutiennent les valeurs que je défends mais de là à voter pour moi, on voit bien que c'est plus compliqué », a avancé l’intéressé. Et il n’a pas totalement tort…

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Marine Tertrais est journaliste à Economie Matin depuis 2015, après être passée successivement par Jol Press, et Atlantico.

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