Dimanche 26 juin, les électeurs du département de Loire-Atlantique sont invités à se prononcer par référendum sur le projet controversé d'aéroport nantais de Notre-Dame-des-Landes. Que faut-il en attendre ?
Un enjeu économique avant tout ?
« Etes-vous favorable au projet de transfert de l’aéroport Nantes-Atlantique à Notre-Dame-des-Landes ? » Telle est la question à laquelle devront répondre les 967 500 électeurs du département de Loire-Atlantique, dimanche 26 juin. Les militants des deux camps n’ont donc plus que quelques jours pour défendre leur position et convaincre les derniers électeurs hésitants.
Les défenseurs de ce projet de transfert avancent que le nombre d’habitants qui auront à souffrir des nuisances sonores chutera significativement (900 environ contre plus de 42 000 aujourd’hui). Par ailleurs, selon eux, ce nouvel aéroport aurait un impact très positif sur l’économie locale. La construction de 6000 logements a été annoncée, et plus de 3000 personnes pourraient êtres amenées à travailler sur le chantier de construction de l’aéroport.
Impact environnemental important
Mais ces arguments ne convainquent pas les militants fermement opposés à ce projet. Pour eux, la construction de cet aéroport entrainerait la disparition de terres agricoles et serait une menace pour la biodiversité.
Dans un rapport, rendu public mardi 5 avril, les trois inspecteurs généraux des ponts, des eaux et des forêts, missionnés par la ministre de l’Environnement, Ségolène Royal, avaient fait savoir qu’ils partageaient cette inquiétude : « Une redéfinition du projet avec une seule piste de 2 900 m de long et 45 m de large – au lieu des deux pistes de 3 600 m de long dont une de 60 m de large – permettant de réduire les coûts et les impacts environnementaux et fonciers », avait-il expliqué. Officiellement l’aéroport devrait coûter 561 millions d’euros.
En mars dernier, un sondage réalisé par l’Ifop auprès des électeurs de Loire-Atlantique avait révélé que 58 % de la population était favorable à la construction de cet aéroport. Si tel devait être le résultat dimanche, le conflit prendra-t-il pour autant fin ? Rien n’est moins sûr. Les zadistes ne sont pas prêts à abandonner leur combat...