Dans un revirement politique dramatique au Niger, la junte au pouvoir, ayant récemment accéléré le retrait des troupes françaises engagées contre les groupes islamistes dans le Nord Sahel, vient de franchir un cap décisif. Les passeurs ont carte blanche pour exercer leur métier coupable ! Cette décision, lourde de conséquences pour l'Europe et particulièrement pour la France, laisse présager une augmentation significative des arrivées de migrants sur les côtes italiennes et grecques dès 2024.
Révocation de la loi sur le trafic de migrants : carte blanche pour les passeurs
En abolissant la loi de 2015 qui criminalisait le trafic de migrants, le gouvernement militaire du Niger a ouvert la voie à un commerce extrêmement lucratif. Cette manœuvre politique, exécutée avec une précision chirurgicale, transforme radicalement le paysage économique du Niger. Dans un pays où le revenu moyen frôle à peine les 250 dollars mensuels, les passeurs peuvent désormais empocher jusqu'à 20 000 dollars par semaine.
Porte ouverte sur l'Europe : le retour en force du trafic humain
Cette décision va relancer les flux migratoires passant par le Niger qui, avant l'instauration de la loi en 2015, voyaient transiter quotidiennement jusqu'à 350 migrants à travers des villes comme Agadez. Cette ville, autrefois un goulet d'étranglement pour les migrants, pourrait retrouver son rôle de plaque tournante. On estime qu'en 2014, plus de 120 000 migrants ont traversé le Niger pour atteindre la Libye et, ultérieurement, l'Europe.
Des conséquences catastrophiques pour les frontières européennes
L'abrogation de cette loi crée une situation précaire pour les frontières européennes. On peut s'attendre à ce que des centaines, voire des milliers, de migrants cherchent quotidiennement à traverser le Niger pour rejoindre la Libye et, finalement, l'Europe. Les ports grecs et italiens, déjà submergés par les arrivées actuelles, pourraient faire face à une vague migratoire sans précédent.
Le trafic de migrants : une entreprise en expansion et dangereuse
Cette révocation a donné naissance à des routes de trafic encore plus clandestines et périlleuses, s'étirant du Niger à la Libye et passant par le sud de l'Algérie. Les migrants, confrontés à des risques extrêmes, doivent souvent payer jusqu'à 5000 euros pour le voyage, une somme énorme qui alimente un cercle vicieux de criminalité et d'exploitation.
Les implications sécuritaires et humanitaires pour l'Europe
Face à cette crise humanitaire et sécuritaire, l'Europe doit adopter une position unifiée et efficace. La décision du Niger pourrait être interprétée comme une tentative de négocier des aides financières substantielles de l'Union Européenne et de la France, dans un contexte de difficultés économiques exacerbées dans le pays depuis l'arrivée de la junte. Si Bruxelles décide de mettre la main à la poche pour contenir ce nouveau flux de migrants en provenance du Niger, la facture pourrait atteindre des centaines de millions d'euros par an, si ce n'est plus...