Le patrimoine de Dupond-Moretti et l'habile trop habile ministre de l'Intérieur. Retour sur l'actualité politique du jeudi 26 novembre 2020.
Éric Dupond-Moretti impressionne par son patrimoine
Si un patrimoine était attendu, c'est sans aucun doute celui du garde des Sceaux et ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti. Mardi 24 novembre 2020, la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) a publié les déclarations de patrimoine des ministres. Si Alain Griset, ministre délégué au PME, se fait épingler pour « l'oubli » d'un compte épargne à 171.000 euros, le patrimoine colossal du ministre de la Justice impressionne.
Il faut dire qu'avant d'être ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti était l'avocat pénaliste le plus célèbre de France mais aussi l'un des plus efficaces, avec un revenu annuel estimé à 650.000 euros. Estimé à plus de 5 millions d'euros, son patrimoine immobilier comprend notamment une maison dans les Alpes-Maritimes, une autre dans les Hauts-de-France, ainsi qu'un appartement en Corse et un à Paris.
François Bayrou se méfie d'un Gérald Darmanin « habile, trop habile »
Le Haut-Commissaire au Plan, François Bayrou se méfie du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin qui brille de sa présence sur la scène médiatique ses dernières semaines. Ainsi, François Bayrou emprunte les mots de Jacques Pilhan pour décrire le locataire de la place Beauvau qui est « habile, trop habile ».
Ces dernières semaines, Gérald Darmanin essuie bon nombre de critiques, Benoît Hamon l'avait qualifié de menteur mais aussi de « roi des faux-culs ». Certains députés LREM avaient aussi considéré le texte de loi sur la sécurité globale soutenue par le ministre comme étant « mal écrit, inapplicable » voire « complément con ».
Manuel Valls prépare-t-il sont retour en France ?
L'ancien Premier ministre, Manuel Valls, s'est livré dans un portrait-confession du Point. Celui qui a quitté la France pour se présenter à l'élection municipale de Barcelone, garde toujours un oeil sur sa patrie d'adoption. Érigé en traître pour avoir appelé à voter Emmanuel Macron, tournant le dos au parti socialiste, l'homme politique s'interroge sur l'avenir qui aurait pu être le sien :
« J'ai appelé à voter pour Emmanuel Macron dès le premier tour, mais je n'ai pas de fidélité politique vis-à-vis de lui. Je n'appartiens pas à son cercle, à son clan. Aujourd'hui, mes convictions me donnent de la force. À l'époque, j'étais seul et personne ne m'écoutait. Si l'on m'avait alors écouté, serais-je à la place d'Emmanuel Macron ? L'alchimie est plus complexe. J'aurais aimé être président de la République, mais cela ne s'est pas fait ».