Une pétition circule sur Internet pour demander à ce que Penelope Fillon rembourse les 500 000 € d’argent public qu’elle aurait, selon le Cnarad enchaîné, touché illégalement.
200 000 personnes ont d’ores et déjà signé la pétition qui demande le remboursement des salaires touchés par Penelope Fillon en tant qu’attachée parlementaire puis suppléante de son mari, pendant huit ans. Un poste que certains, à l’instar du Canard enchaîné, estiment fictif. Elle aurait touché 3900 € brut par mois en 2001, 4600 € en 2002, puis 6900 € à partir de juillet 2002.
Une pétition intitulée : « Mme Fillon, rendez-nous ces 500 000 € »
« Au total, 500 000 € d'argent public ont été versés pour cet emploi. Un montant qui vous semblera sans doute très exagéré, puisque dans différentes interviews vous affirmez n'avoir "jamais été impliquée dans la vie politique" de votre mari », note l’auteur de cette pétition Christophe Grébert, conseiller municipal sans étiquette à Puteaux.
« C'est une question de morale et d'éthique : si vous n'avez pas effectué réellement ce travail d'assistante parlementaire, nous vous demandons de rembourser ces 500 000 € à l'Assemblée Nationale et donc à nous, le peuple français », ajoute-t-il. Mais on ne sait pas encore si ces différents emplois auprès de François Fillon ont été fictifs ou pas. C’est ce que la justice devra trancher ces prochains jours.
Penelope Fillon soupçonnée d’avoir perçu des salaires pour des emplois fictifs
Lundi 30 janvier, François Fillon et son épouse étaient entendu par la justice mais on ignore si ce sont les enquêteurs de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) ou un magistrat du parquet national financier (PNF) qui procédé à ces auditions qui devraient permettre à la justice d’y voir plus clair dans cette affaire.
Dans la journée, Marc Ladreit de Lacharrière, propriétaire de La Revue des deux mondes et ancien directeur de la publication, a lui aussi été auditionné par le parquet national financier. On lui reproche d’avoir grassement rémunéré Penelope Fillon pour des notes de lecture dont il n’existerait plus de de trace.