Lundi 13 juin, un homme se revendiquant de l’État islamique a lâchement assassiné un policier et sa femme devant leur fils de 3 ans, à leur domicile. Ce crime effroyable aurait-il pu être évité ? La droite monte au créneau.
« Tous les Français sont menacés aujourd'hui »
L’homme de 25 ans qui a tué le couple de policiers à Magnanville, dans les Yvelines, avait été arrêté en 2011 et condamné en 2013 à trois ans de prison dont six mois avec sursis, pour avoir participé à l’acheminement de djihadistes vers le Pakistan. Face à la violence de cette attaque, un grand nombre de voix à droite a demandé une plus grande fermeté à l’égard des individus potentiellement dangereux.
« Je crois que notre riposte contre le terrorisme doit monter d'un cran », a estimé la présidente du conseil régional d'Île-de-France, Valérie Pécresse, sur iTélé. « On ne peut pas se laisser faire, tous les Français sont menacés aujourd'hui ». Le député LR des Alpes-Maritimes Eric Ciotti a réclamé, quant à lui, des centres de rétention pour les personnes présentant un profil dangereux.
« Ils ne peuvent pas aujourd'hui continuer à être en situation de totale liberté alors que nous savons que les services de renseignement savent, que les services judiciaires manifestement, dans ces circonstances, connaissent leur dangerosité », a-t-il lancé sur iTélé.
« Les condamnés pour terrorisme doivent faire de la prison ferme »
« Après la légitime compassion, à quand des actes forts ? Autorité, éducation, justice, assimilation, frontières... Partout, choisir le courage », a lancé sur Twitter le porte-parole du parti Les Républicains, Guillaume Peltier. « Le meurtrier, déjà condamné pour participation à une filière djihadiste, aurait dû être mis hors d'état de nuire », a ajouté l’ancien Premier ministre, François Fillon. « Les condamnés pour terrorisme doivent faire de la prison ferme, sans aucun sursis ou mise à l'épreuve ! »
Plus à droite encore des voix ont clairement mis l’action gouvernementale en cause dans ces tragiques événements. Selon le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, ce drame est la « conséquence d'une politique imprévoyante malgré les alertes répétées des services de renseignement ». « Le gouvernement et le président de la République portent une importante part de responsabilité dans ce qui est arrivé », a-t-il même ajouté dans un communiqué.
« Combien faudra-t-il de morts pour que les islamistes fichés S soient définitivement mis hors d'état de nuire ? Combien faudra-t-il de morts avant que ce gouvernement reconnaisse son incapacité absolue à protéger la France ? » a lancé la députée FN du Vaucluse Marion Maréchal-Le Pen.
La sécurité sera-t-elle au cœur de la campagne de 2017 ? Il y a de grandes chances...