Présidentielle en chiffres : une élection d’Emmanuel Macron encore incertaine

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Par Pierre Saint-Georges Modifié le 28 avril 2017 à 12h03
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OPINION

Au lendemain du 1er tour des élections présidentielles, quelques constats ne sont pas partagés avec les électeurs français : la droite (de Marine Le Pen à François Fillon) a fait croître son score de plus de 3 % (17,1 millions de voix en 2017 contre 16,8 en 2012) alors que la gauche (d’Emmanuel Macron à Nathalie Arthaud) a perdu 2,7 % de suffrages (18,3 millions de voix en 2017 contre 19,0 millions de voix en 2012).

Au premier tour, 8 candidats sur 11 souhaitaient sortir de l'UE

Si nous zoomons sur la « gauche centriste », composée de François Bayrou et François Hollande en 2012 (13,5 millions de voix) et représentée par Emmanuel Macron et Benoît Hamon (10,7 millions de voix) en 2017, la baisse représente plus de 20 %. Parmi les gagnants, nous trouvons Nicolas Dupont-Aignan qui enregistre la hausse la plus importante des résultats (+239,3% en passant de 0,6 à 1,7 millions de suffrages) puis Jean-Luc Mélenchon (+126,8 % en passant de 4,0 à 7,0 millions de suffrage) et Marine Le Pen (+54,3 % en passant de 6,4 à 7,6 millions d’électeurs convaincus par ses idées).

Ce qui a changé depuis 2012, c’est surtout le sentiment que l’Union Européenne s’est éloignée de l’esprit de l’Europe des Peuples. L’épisode Grec, le Brexit, les travers que vivent au quotidien les agriculteurs français, les forces de l’ordre, les contrôleurs de la SNCF,… et le nombre de candidats favorables à la remise en cause de la construction de l’Europe des contraintes sont tant d’exemples. Durant ce premier tour, ils étaient 8 candidats sur 11 à souhaiter la sortie de la France de l’Union Européenne. Si l’on prend le nombre d’électeurs derrières ces candidats, nous constatons une progression de près de 50 % du sentiment de la nécessité du développement d’une Europe des Peuples et non d’une administration toujours plus grande (11,5 millions des suffrages en 2012 et près 17,8 millions en 2017).

Marine Le Pen, bientôt première femme Présidente ?

Dès lors, la question que nous pouvons nous poser est : Marine Le Pen, peut-elle gagner ? ou devons-nous nous attendre à la poursuite de la vieille Politique de François Hollande au travers de l’un de ses anciens conseillers. Emmanuel Macron, ancien banquier d’affaires, est arrivée à l’Elysée à l’époque du premier gouvernement de Jean-Marc Ayrault. Il fut l’un des proches collaborateurs de François Hollande avant de devenir l’un de ses ministres.
Le report des voix tourne autour de trois questions : pour qui vont voter les 7,1 millions d’électeurs de François Fillon ? Pour qui vont voter les 7,0 millions d’électeurs de Jean-Luc Mélenchon ? Que vont faire tous les déçus des années Hollande ?

Très vite en posant l’équation, nous pouvons voir que l’abstention au second tour des élections va battre des records, une estimation rapide montre qu’elle devrait atteindre probablement au moins 33 %. Ainsi, en poursuivant le calcul, si Marine Le Pen récolte un tiers des suffrages de François Fillon, un tiers des suffrages de Jean-Luc Mélenchon et qu’elle s’allie avec Nicolas Dupont-Aignan, elle devient la première femme présidente de la République Française. Cela sans même intégrer la notion d’« abstention différenciée » présentée par Serge Galam, physicien et directeur de recherche au CNRS.

Le désir d'une France forte

La France peut donc encore se relever, devenir plus sûre pour nos enfants. Une France forte au niveau sécuritaire, scolaire et économique. Cette France forte, tournée vers l’avenir grâce à une jeunesse écoutée, une écologie humaine renforcée et une classe politique renouvelée. Qui seront les ministres et les députés d’Emmanuel Macron ? Ne pouvons-nous pas essayer autre chose de plus innovant ? Cette « France plus forte tournée vers l’avenir » peut aussi défendre nos valeurs, celles des familles quel que soit leurs origines. Ces valeurs qui font de la France un pays différent, pionnier et écouté dans le monde entier.

Alors, Peuple de France aspirant à un vrai changement, n’ayons pas peur, soyons décomplexés.

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Pierre Saint-Georges est un ancien officier supérieur qui a passé plus de 17 ans dans l’armée Française. Ancien professeur de Sciences-Po, depuis 5 ans, il conseille des directions générales et des actionnaires sur leur stratégie de croissance, de retournement et l’amélioration de leur rentabilité.

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