Depuis le 24 février 2022 ce fut bien difficile de se motiver pour écrire sur un exercice démocratique bien classique pour nous français, alors qu’à l’est la Russie décidait d’entamer une guerre globale contre un pays voisin, l’Ukraine.
Comment arriver à parler de 12 candidats début mars, si la menace atomique couve ? Certes, personne, aucun pays n’envisage ce type d’escalade, mais le locataire du Kremlin Vladimir Poutine a pourtant évoqué l’usage d’une telle force en cas…
Les douze s… oupirants
Alors oui nous voici à moins de cinq jours du fameux premier tour. Sur les douze prétendants, un tiers de candidats de témoignages, ou qui le sont devenus, comme Anne Hidalgo.
Les Républicains s’enlisent avec Valérie Pécresse au gré de son trop-plein de formules faites d’assonances et métaphores. Là c’est une morale de ce scrutin 2022. En 2017, c’est le parti socialiste qui s’est effondré ; cinq ans plus tard, il semblerait que le principal parti de droite de gouvernement suive la même trajectoire, faute durant ce mandat de trouver son propre espace politique.
J-5, et l’extrême-droite se présente éparse : en trois tiers totalement disproportionnés. Le trio Lepen/Zemmour/Dupont-Aignan capitalise quasi un tiers de l’électorat, et chose exceptionnelle, en cas de présence de la poutinophile-orbanophile et j’en passe au second tour dans six jours, la voilà munie enfin d’une réserve de voix….jusqu’à un certain nombre d’électeurs de Jean-Luc Mélenchon, pour qui voter extrême-gauche puis à extrême-droite en moins de 14 jours ne posera pas de souci ! Plantu, en une du monde, voilà quelques années l’avait prédit, 2022 va le réaliser.
A gauche, enfin ceux qui se disent de gauche, se présentent en six morceaux….et s’étonneront lundi de n’avoir su fédérer ! Quel gâchis peut-on se dire de prime abord, mais comment concilier tout cet amas de personnes aux valeurs, en fait si éloignées ? Des vrais-faux écolos, des vrais républicains, des vrais-faux laïques, des faux antiracistes,… et surtout six égos boursouflés qui amènent tout droit à un désastre pour chaque « paroisse » !
Emmanuel Macron n’est lui pas encore réélu. Sa volonté de ne pas rentrer dans le match, occupé à diriger le pays et l’Europe par ces temps de crise ne lui seront d’aucun secours : car on sait bien que l’on ne gagne pas les élections nationales que sur la politique extérieure !
Sa volonté présidentielle d’en faire le minimum l’éloigne de son peuple, son électorat, alors même que le président ukrainien montre, lui, comment il reste attaché à son pays à son peuple chaque jour, en temps de guerre ! Emmanuel Macron est sur une pente savonneuse qu’il a lui-même pris le temps de bien arroser…
30% d’indécis encore !
Résultat de cette campagne à la fois ratée pour beaucoup, escamotée par d’autres, a-t-on réellement entendu parler projet ?
Un petit jeu : qui en levant les yeux de cet article peut citer une proposition originale 2022 d’un candidat ?
Là est bien le problème : ce petit jeu de mise en scène permanente, souvent raté, demandez donc à Valérie Pécresse et Anne Hidalgo, n’a pas « imprimé » comme aime à dire les chargés de communication qui fourmillent.
Trop peu de vrais débats d’idées, trop de chasse à la petite phrase, trop d’à peu près, un charisme global chancelant des candidats, voilà comment le premier tour de l’élection présidentielle 2022 est ressenti.
Ça avait pourtant bien démarré avec les « primaires » des républicains. Puis tel un soufflé au fromage, tout s’est effondré. Atonie totale. Et la nature ayant horreur du vide et les antennes médias aussi, on a comblé avec "Un bon vin, une bonne viande, un bon fromage, pour moi, c’est la gastronomie française" : la phrase de Fabien Roussel, ou celle d’Anne Hidalgo: « Regardez ce que j'ai fait à Paris, imaginez ce que pourrait être le pays. », sans oublier les torpilles de Sandrine Rousseau envers son représentant Yannick Jadot, les fautes d’orthographes de Christiane Taubira dans ses posts de campagne, et j’en passe !
On s’attend donc à une abstention massive et plus de 30% qui moins d’une semaine avant se questionne sur le nom du bulletin qu’ils vont glisser dans l’urne dimanche et même 20% des électeurs qui déclarent qu’ils se décideront dans l’isoloir !
Ce n’est peut-être pas le système républicain qui est à revoir, mais la qualité des prétendant(e)s, non ?