Après l’annonce du retrait de Joe Biden de la présidentielle américaine, sa vice-présidente Kamala Harris paraît la mieux placée pour représenter le camp démocrate. Suffisamment pour gagner face à Donald Trump ? Pas si sûr.
Présidentielle américaine : Kamala Harris peut-elle battre Donald Trump ?
Kamala Harris, l’arme anti-Trump des démocrates ?
Depuis son débat calamiteux face à Donald Trump, Joe Biden était sous pression. À 81 ans, il annonce se retirer de la course à la Maison-Blanche. Avant d’apporter, dans la foulée, son soutien à son actuelle vice-présidente, Kamala Harris. Preuve de la nouvelle génération politique des démocrates, elle est en bonne position pour porter les couleurs de son camp à la prochaine élection présidentielle américaine. Même si d’autres ténors ne seraient pas contre une investiture, elle semble aujourd’hui en position de force en interne.
Reste que, dans les sondages, Kamala Harris est souvent battue par Donald Trump. Après avoir échappé à sa tentative d’assassinat, l’ex-président est de retour en grâce auprès de ses militants. Mais quid des autres Américains indécis ? L’option Kamala Harris peut permettre aux démocrates de toucher une autre partie de la population : les femmes. Sans oublier les personnes issues de l’immigration qui pourraient davantage s’identifier à l’ex-procureur.
Un bilan contrasté
Autre avantage énorme sur son adversaire : son âge. Depuis le début de la campagne présidentielle américaine, ce critère revient avec insistance face à deux candidats très âgés. Avec l’irruption de Kamala Harris, cet inconvénient du candidat Biden pourrait être un avantage pour la candidate Harris. Elle est âgée de seulement 59 ans contre 78 ans pour Donald Trump.
Malgré tout, des cailloux vont rester dans la chaussure de l’actuelle vice-présidente si elle est investie par son parti. D’une part : son bilan. Si sur le plan économique, l’action des 4 dernières années est plutôt saluée, celui de l’immigration est nettement pointé du doigt. Or, c’était LE dossier prioritaire sur le bureau de Kamala Harris en arrivant à la vice-présidence des États-Unis. Sans oublier le poids de l’Histoire. Jamais une femme n’a été élue présidente de la première puissance économique mondiale.