Alors qu'il est suspecté d'être coupable, il se pose en victime. Une stratégie politique classique, utilisée par la majorité de ses pairs avant lui !
Les "balles" de ses adversaires
Le candidat des Républicains à l'élection présidentielle, qui doit se tenir dans moins de 40 jours, a été mis en examen par les juges qui se penchent sur des emplois fictifs présumés impliquant des membres de sa famille.
Mais François Fillon refuse de se laisser abattre et poursuit sa trajectoire. Victime d'un “assassinat politique”, comme il l'a dit, il conserve son vocabulaire guerrier et assure à présent qu'il ne va « pas baisser la tête devant les balles » de ses adversaires, comme iI l'a fait lors d’un meeting à Pertuis (Vaucluse).
Se présentant comme un « combattant balafré » qui n’a pas « appris la vie dans les livres », le candidat de la droite s’est dit « bien décidé à vaincre et à parler fort ».
Une campagne inédite
Une détermination qui plaît à certains de ses soutiens, sur le thème du "on ne lâche rien" ; quand d'autres y voient un entêtement le poussant tout droit à la défaite cinglante.
C'est le cas du sénateur LR Jean-Baptiste Lemoyne, le premier du parti de droite à avoir annoncé son soutien à Emmanuel Macron, voyant en lui « le seul candidat d’une alternance crédible » qui est « devenue impossible avec François Fillon ».
« François Fillon a repris sa parole en restant candidat malgré sa mise en examen, moi je reprends ma liberté parce que je constate combien le reniement de la parole politique nous porte préjudice », a t-il expliqué.
Entre les parlementaires socialistes qui lâchent le candidat désigné par la primaire socialiste, Benoît Hamon, et les élus républicains qui en font de même à droite, c'est décidément une drôle de campagne !
Marine Le Pen reste en tête des intentions de vote pour le premier tour, avec 26,5%, devant Emmanuel Macron (25,5%) et François Fillon (18,5%), selon le sondage quotidien Ifop-Fiducial pour Paris Match, CNews et Sud Radio publié mercredi 15 mars 2017.