Ce dimanche, deux articles du Journal du dimanche (JDD) ont fait l’effet d’une bombe. Deux articles qui laissaient entendre que François Hollande et Ségolène Royal allaient soutenir Emmanuel Macron pour la présidentielle.
C’est à peine croyable : François Hollande serait sur le point de se prononcer en faveur d’Emmanuel Macron. C’est en tout cas ce qu’avance l'avocat Dominique Villemot, proche de François Hollande, dans le JDD du 15 janvier. Selon lui, le chef de l’Etat qui a renoncé à se présenter va « probablement soutenir Macron ». « Je ne vois pas quel autre candidat il pourrait soutenir », ajoute ce conseiller du président de la République. La déclaration n’est pas passée inaperçue. Immédiatement, la présidence de la République aurait démenti l’information.
Contacté par nos confrères du Lab d’Europe 1, elle aurait précisé que Dominique Villemot « ne parlait pas avec l'aval de l'Élysée » et qu'il « n’était pas le porte-parole de la présidence ». « Nous ne sommes pas en contact avec lui », auraient ajouté les services du chef de l’Etat, estimant que Dominique Villemot racontait « n’importe quoi ». Face à ce tollé, Dominique Villemot a tenu à préciser ses propos : « Tout ce qui est dit dans cette interview n'engage que moi et personne d'autre, et surtout pas le président », a-t-il expliqué au Figaro.
Ségolène Royal se décidera à l’issue de la primaire
Mais toute cette affaire ne semble pas si improbable que cela. Sur la même page, dans un papier consacré à la ministre de l’Environnement, le JDD écrit que cette dernière attendrait l’issue de la primaire pour dire « qu’Emmanuel est le seul à pouvoir faire gagner la gauche ». « Une fois désigné le vainqueur de la primaire, je verrai en fonction de tout : de l'ambiance, du niveau de la primaire, de ce qui se passe, de ce qui se dit », explique-t-elle. « Je n'ai aucune contrainte. Je ferai ce qui me semble le plus utile à la victoire de la gauche. Je sais que ma parole a du poids. J'utiliserai cette capacité pour aider celui qui sera en meilleure posture pour rassembler ».
Si l’ancienne candidate socialiste à la présidence de la République venait à soutenir Emmanuel Macron, le Parti socialiste accuserait durement le coup. Autre indice qui porte à croire que François Hollande pourrait bien lui emboîter le pas : Jean-Pierre Mignard, ami de François Hollande et soutien de Ségolène Royal en 2007, a annoncé ce dimanche 17 janvier avoir rejoint Emmanuel Macron, en qualité de membre du comité politique d’En Marche.