François Fillon a décidé de se maintenir et d’aller jusqu’au bout. Mais le risque de la mise en examen du candidat de la droite pousse un grand nombre d’élu à le lâcher. Sont-ils nombreux ? La liste s’allonge au fil des heures.
Ils étaient nombreux à pousser François Fillon à la démission, mercredi 1er mars. « Selon des sources concordantes, le président du Sénat, Gérard Larcher, et le secrétaire général des Républicains, Bernard Accoyer » ont exprimé « des doutes quant à la capacité du candidat de rebondir », indiquent nos confrères du Figaro. Mais François Fillon a décidé de rester le candidat de la droite pour la présidentielle. Il a ainsi pris une décision lourde de conséquences que de nombreux membres de sa famille politique n’ont pas accepté.
Bruno Le Maire n’est pas le seul à lâcher François Fillon
Le premier à quitter le navire aura été Bruno Le Maire : « Je crois au respect de la parole donnée. Elle est indispensable à la crédibilité de la politique », a-t-il estimé dans un communiqué. Selon lui François Fillon n’a pas respecté sa promesse de se retirer en cas de mise en examen.
Il a été suivi de Franck Riester, député de Seine-et-Marne (LR), Arnaud Robinet, maire de Reims (LR), Laure de la Raudière, députée d'Eure-et-Loir (LR), Yves Jégo, député de Seine-et-Marne (UDI), Alain Chrétien, député de la Haute-Saône (LR), Matthieu Annereau, secrétaire national LR, François Decoster, maire de Saint-Omer (UDI), Rémi Muzeau, maire de Clichy (LR), Richard Chamaret, conseiller national LR, Pascal Coste, président de la Corrèze (LR), Gaël Perdriau, maire de St-Etienne (LR), Florence Berthout, maire du Ve arrondissement de Paris (LR), Gérard Cornu, sénateur d'Eure-et-Loire (LR), Dimitri Lucas, service presse de François Fillon, et Maxime Costilhes, chargé des déplacements de François Fillon.
D’autres élus proches d’Alain Juppé se sont aussi retirés de la campagne à l’instar de Jean-Pierre Grand, sénateur de l'Hérault (LR), Franck Keller, conseiller municipal de Neuilly (LR), ou encore Fabienne Keller, sénatrice du Bas-Rhin (LR).
Côté sarkozystes, Pierre Lellouche, député de Paris (LR), Catherine Vautrin, députée Marne (LR), vice-présidente de l'Assemblée nationale, Georges Fenech, député du Rhône (LR), Sébastien Huyghes, député du Nord (LR), Alain Houpert, sénateur de la Côte d'Or (LR) et Hugues Anselin, membre de l'équipe de campagne, ont décidé de lâcher François Fillon.
Démission des 2 directeurs adjoints de sa campagne
Jeudi 2 mars, on apprenait que les directeurs adjoints de sa campagne, Sébastien Lecornu et Vincent Le Roux, avaient aussi démissionné. « N'étant plus à même de remplir mes fonctions, j'ai présenté aujourd'hui ma démission de directeur adjoint de la campagne présidentielle afin de me consacrer pleinement à mon département de L'Eure et à ma ville de Vernon », a fait savoir Sébastien Lecornu, dans un communiqué.
« Je pense que je n'étais plus en capacité d'être efficace, il faut des conditions pour l'être et l'une de ces conditions est un engagement total auprès du candidat », a confié de son côté Vincent Le Roux, à nos confrères du Point. « Une campagne électorale et notamment présidentielle est un engagement, un partage total et une osmose avec l'homme et les idées que vous servez. Si vous estimez que vous ne pouvez plus être efficace, vous devez partir. »
Dans la foulée, le député LR Georges Fenech a appelé « tous les élus responsables » à parrainer Alain Juppé. Si François Fillon se trouvait dans l’incapacité de représenter la droite, son camp aurait ainsi un candidat. La campagne n’a pas fini de nous surprendre.