Après avoir été recalé par la Haute autorité de la primaire de la droite, faute de parrainages suffisant, Hervé Marition a choisi de soutenir Alain Juppé. Pourquoi ce choix ?
Alain Juppé, le candidat « le plus sincère »
Les commentateurs pensaient qu’Hervé Mariton se tournerait vers François Fillon après avoir été recalé par la Haute autorité de la primaire de la droite. Mais contre toute attente, le député qui s’est fait connaître pour son opposition au Mariage pour tous, a choisi de soutenir le maire de Bordeaux.
« J'ai rencontré François Fillon, Alain Juppé, Nicolas Sarkozy... Nous avons eu des échanges de qualité », a-t-il fait savoir sur France Inter. « Je ne suis d'accord à 100 % avec aucun d'eux, j'ai mes convictions, et je continuerai de les développer. En même temps je fais un choix aujourd'hui : celui de soutenir Alain Juppé ». Et d’ajouter : « Ça me paraît être le plus sincère, parce que nous avons une exigence de sérieux, et parce que nous avons en partage une volonté d'optimisme ».
Va-t-il renier ses convictions ?
Une décision qui n’a pas manqué de surprendre, notamment du côté des opposants au Mariage pour tous qui espéraient qu’Hervé Mariton se range du côté de François Fillon ou de Jean-Frédéric Poisson. Mais pour le député, ce choix n’est pas du tout contradictoires avec ses convictions profondes. « Il est contre la gestation pour autrui, les mères porteuses », a ajouté Hervé Mariton au sujet d’Alain Juppé. « Il m’a demandé avec d’autres parlementaires de mon équipe de porter une initiative sur le plan européen d’interdiction de la GPA. C’est un engagement très fort. Nous avons des convergences, nous avons des différences, nous les assumons, nous les assumerons. »
Aux journalistes de Famille chrétienne qui lui rappellent qu’Alain Juppé a dit qu'il ne voudrait pas réécrire la loi Taubira, contrairement à François Fillon, Hervé Mariton répond : « François Fillon n'a participé à aucune des Manifs pour tous, il les a critiquées, il n'assume pas l'abrogation de la loi Taubira. J'ai du mal à considérer que sa position soit d'une clarté suffisante. »
Sera-t-il dans la rue le 16 octobre avec la Manif pour tous ? « Bien sûr. »