On imagine que si un ancien chef de l’État s’apprête à affronter ses anciens ministres au sein d’une primaire, c’est qu’il est assuré de l’emporter. Un récent sondage pourrait venir bouleverser ces pronostics...
Alain Juppé largement en tête
Et si Nicolas Sarkozy ne remportait pas la primaire de la droite, malgré le soutien de Gérald Darmanin, Christian Estrosi ou encore Christian Jacob ? Et s’il se faisait battre par son ancien ministre des Affaires étrangères ? Selon le dernier baromètre Ipsos-Le Point, les sympathisants des Républicains préfèrent en effet Alain Juppé (73 % ; + 3 points) à Nicolas Sarkozy (55 % ; - 13 points).
Nicolas Sarkozy arrive ainsi à la 6e place du classement des personnalités préférées des sympathisants de droite, derrière François Fillon (66 % ; + 1 point), Emmanuel Macron (60 % ; + 3 points), Jean-Pierre Raffarin (58 %) et Xavier Bertrand (55 %). Des résultats plutôt préoccupants quand on sait que la primaire arrive à grands pas. Mais comment expliquer un tel rejet ? Que s’est-il passé pour que les sympathisants de droite se détournent de celui qui apparaissait, il y a encore quelques semaines, comme le candidat préféré des de son camp ?
3 mois pour convaincre les électeurs
Au niveau national, le constat est sans appel : Alain Juppé arrive une nouvelle fois en tête avec 48 % de bonnes opinions et Nicolas Sarkozy lui apparaît à la... 15e place. La primaire de la droite aura lieu le 20 novembre prochain et d’ici là, Dieu seul sait ce qu'il va bien pouvoir se passer et dans quelle mesure l’actualité pourra servir le discours de tel ou tel candidat.
Une chose est certaine : Nicolas Sarkozy est loin d’être assuré de la victoire. L’annonce de sa candidature aura-t-elle un impact lors du prochain sondage d’opinions ? C’est tout à fait possible. Maintenant, l’ancien chef de l’État va devoir convaincre ses amis qu’il a changé et qu’il a plein de nouvelles idées pour remettre le pays sur pied. On lui souhaite bien du courage...