Pas sûr que l'ancien chef de l'Etat goute cette mini-rébellion groupée... La primaire des Républicains, censée choisir le candidat qui concourra pour la droite (et peut-être aussi pour le centre, c’est-à-dire l’UDI et le Modem) à l’élection présidentielle de 2017, doit avoir lieu en novembre 2016. Mais pour certains, c’est trop tard !
"Cher Nicolas"
Plusieurs ténors du parti, qu’ils soient des candidats déclarés ou des candidats potentiels, ont écrit à Nicolas Sarkozy, le président du parti, pour lui demander de clarifier au plus vite le processus. D’après eux, il est "urgent de préciser les modalités d’organisation" de cette primaire.
Pour mémoire, c’est la première fois que la droite française organise une telle consultation, inspirée de celle organisée en 2011 par le Parti Socialiste (et qui avait réuni 2,7 millions de participants au premier tour et 2,9 millions au second).
"Le temps du débat politique pour la primaire n’est pas venu: l’échéance est encore lointaine et la préparation des élections régionales [fin 2015], ainsi que le renouveau de nos idées au service de la France et des Français, doivent concentrer toute notre énergie", écrivent de concert Alain Juppé, François Fillon, Xavier Bertrand et Bruno Le Maire.
Une primaire encore floue
"En revanche, nous pensons également qu’il est urgent de préciser les modalités d’organisation de la primaire, qui nécessiteront un important travail", affirment-ils.
En fait, ces hommes redoutent une chose : que Nicolas Sarkozy se déclare très tard. Ce qui pourrait, d’après eux, jouer en sa faveur.
A noter que chacun des candidats à la primaire devra s’engager, en cas de défaite, "à soutenir publiquement le candidat à la présidence de la République désigné à l’issue de la primaire et à prendre part à sa campagne". Pas de dissidence possible !