La liste des candidats déclarés pour la primaire à droite ne cesse de s’allonger. Après Henri Guaino la semaine dernière, c’est au tour de Michèle Alliot-Marie d’annoncer sa candidature à la présidentielle.
Se présenter directement devant les Français
Michèle Alliot-Marie a fait savoir, lundi 20 juin, qu’elle se présenterait à l’élection présidentielle. Passera-t-elle par la primaire comme ses 13 autres petits camarades ? « Quand on est candidat à l'élection présidentielle, la primaire n'est qu'une modalité », a-t-elle précisé dans les colonnes du Monde. « Ceux qui se présentent à la présidentielle doivent être des gens sérieux, prêts à s'investir totalement et convaincus de porter un projet qui est bon pour l'avenir de la France et des Français. »
Femme politique de droite convaincue, cette histoire de primaire ne semble clairement pas la convaincre. « Aujourd'hui, on me parle de primaires, de procédures... Cela ne m'intéresse pas, car ce n'est pas au niveau des enjeux. Certains se présentent à la primaire pour se faire connaître ou pour négocier un poste de ministre. Cela n'a pas de sens ». Pire, selon son entourage, MAM considèrerait que cette primaire serait truquée d’avance. Ambiance.
Candidate gaulliste
Cette candidature n’est pas sans rappeler celle d’Henri Guaino qui dénonçait déjà, la semaine dernière, un système verrouillé de toute part et qui n’excluait pas de se présenter, lui aussi, sans passer par la primaire, au cas où il ne parviendrait pas à réunir le parrainage des 20 parlementaires requis. Autre point commun : son gaullisme. Une valeur très à la mode ces temps-ci...
Michèle Alliot-Marie, qui a assumé l’ensemble des ministères régaliens entre 2002 et 2011 (affaires étrangères, défense, intérieur et justice), veut s’imposer comme une figure incontournable de la scène politique française. « Moi, je prends du recul et de la hauteur », fait-elle savoir. « La présidentielle, c’est d’abord un projet sérieux auquel on croit, qui prend en compte les réalités géostratégiques de notre pays et se projette dans l’avenir, sans se préoccuper des sondages et de la démagogie ambiante ».
Une candidature intéressante, mais qui risque de se noyer dans la longue liste des candidats déjà en lice...