Législatives 2024 : une victoire au goût amer pour le Rassemblement National ?

Le Rassemblement National (RN) est aux portes du pouvoir. Jamais la formation d’extrême-droite n’a été aussi proche de rallier Matignon. Seul caillou dans la chaussure pour le parti à la flamme : la majorité absolue semble s’éloigner.

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Par Cédric Bonnefoy Modifié le 1 juillet 2024 à 9h43
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Le Rassemblement National réalise une percée historique

Après la dissolution de l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron appelait au sursaut face à l’extrême droite. Pari perdu ! Au soir du premier tour des élections législatives, le Rassemblement National récolte un peu plus de 33 % des voix. Il arrive en tête dans de nombreuses circonscriptions et 39 de ses candidats sont élus dès le premier tour. C’est par exemple le cas de Marine Le Pen à Hénin-Beaumont dans le Nord. La victoire est nette. De quoi dire à Jordan Bardella que l’alternance « est à portée de main ». Problème pour le Premier ministre potentiel du RN : la majorité absolue semble s’éloigner.

Au départ de la soirée, le spectre de la majorité absolue était encore possible. Seulement voilà, au fil des heures, cet espoir semble être douché. Si les candidats du RN sont au second tour dans de très nombreuses circonscriptions, leur capacité à l’emporter reste faible dans beaucoup d’endroits du pays. Les derniers sondages laissent apparaître une majorité relative pour le Rassemblement National.

Un record de triangulaires, des réserves de voix ?

Autre enseignement de la soirée, les différents partis appellent à faire barrage au Rassemblement National dans les circonscriptions en passe de basculer sous la bannière bleu marine. Néanmoins, le nombre record de triangulaires pourrait avoir un impact sur le vote. Pour le moment, il est difficile de prévoir le score du RN le 7 juillet au soir.

Reste une question : comment gouverner en majorité relative, et surtout avec qui ? Jordan Bardella ne veut pas se brûler les ailes. Il ne sera pas un Premier ministre en majorité relative. Le premier tour du 30 juin a donc apporté une partie des réponses. Mais le suspense reste entier pour la France après le 7 juillet.

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Cédric Bonnefoy est journaliste.

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