Ce n’était donc pas un caprice, ou un vote visant à sanctionner le gouvernement de l’époque. La majorité des Français avaient voté non au référendum sur la création d’une Constitution européenne, pour signifier leur profond désaccord avec le texte élaboré (en partie par Valéry Giscard d’Estaing d’ailleurs). Or d’après un sondage, si la question leur était à nouveau posée aujourd’hui, une majorité d’entre eux dirait encore niet !
Les deux-tiers des Français diraient non aujourd'hui
C’est un sondage Ifop pour Le Figaro qui révèle que 62 % des Français voteraient "non" si la question leur était posée aujourd'hui. Alors même qu’en 2005, lors du vote réel, ils n’étaient que 55% à avoir voté non. Et seulement 38 % voterait "oui", soit sept points de moins. En somme, le désamour envers l’Europe n’a fait que se creuser davantage au fil des ans.
Je t'aime, moi non plus
En fait, il ressort du sondage comme une impression de sentiments mélangés : d’un côté, les Français veulent des politiques économiques et budgétaires propres à chaque État. De l’autre, ils sont favorables à 59% à la création d'un poste de ministre de l'Économie et des Finances européen. Il faudrait savoir !
Globalement, les Français sondés ne sont pas hostiles à l’Europe, ni à l’euro, ayant visiblement conscience que la France sans l’Europe se retrouverait isolée.
Le non au référendum avait laissé des traces profondes dans la vie politique française.