Après la fin des 100 jours d’apaisement et la confirmation d’Elisabeth Borne à son poste de Premier ministre, celle-ci a procédé à un remaniement pour répondre aux nouveaux défis du quinquennat Macron.
Remaniement : qui sont les nouveaux ministres ?
Remaniement, le jeu des chaises musicales recommence
Un remaniement ministériel souvent l'occasion pour certains ténors politiques de changer de poste. Ainsi, Gabriel Attal, ancien ministre chargé des Comptes Publics, devient ministre de l'Education, une promotion dans la droite ligne de son mandat de secrétaire d'Etat en charge de la Jeunesse. Il avait occupé ce poste de 2018 à 2020, et y avait créé le service national universel (SNU). Il remplace ainsi Pap Ndiaye qui, concentré sur l'éducation à la sexualité et la promotion de la tolérance, n'a pas su convaincre les Français qui demandent avant tout une amélioration des programmes et du niveau général.
Ce dernier n'est pas le seul à être remercié : Marlène Schiappa fait elle aussi les frais de sa politique, avec un parcours marqué par sa couverture de Playboy, qu'Élisabeth Borne avait qualifiée de « pas du tout appropriée », et surtout par sa gestion du fonds Marianne décriée par l'opinion et clouée au pilori par le Sénat. Parmi les figures politiques connues, on peut également citer Aurore Bergé, ancienne présidente du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale, qui devient ministre chargée des Solidarités. Elle y remplace Jean-Christophe Combe, ex-patron de la Croix-Rouge. Cette évolution laisse libre sa place de présidente, ce qui augure de quelques combats parmi les députés Renaissance.
Quelques figures peu connues entrent au gouvernement
Le remaniement ministériel est aussi l'occasion d'inviter certaines personnalités peu connues du grand public dans le cercle gouvernemental. Ainsi, le ministère de la Santé ne sera plus occupé par François Braun, ex-urgentiste qui n'a pas su attirer la lumière nécessaire à son poste, mais par Aurélien Rousseau. Ce patron de l'ARS d'Île-de-France a dans sa jeunesse milité au Parti communiste, avec lequel il a depuis pris ses distances.
Enfin, deux ministères moins surveillés mais tout aussi importants changent de tête. Le ministère de la Ville sera occupé par Sabrina Agresti-Roubache, ancienne députée des Bouches-du-Rhône, qui remplace Olivier Klein, ancien maire de Clichy. Le ministère des Outre-mer quant à lui, voit arriver Philippe Vigier, député MoDem d'Eure-et-Loire. Selon Davy Rimane, député de Guyane et président de la délégation aux Outre-mer, cette nomination est « un très mauvais signal » car Philippe Vigier n'est pas un spécialiste du domaine.
Sa crainte reflète celle de beaucoup de Français face à la plupart des remaniements : comment des personnes qui font carrière en politique, quelles que soient leurs compétences en ce domaine, peuvent-elles occuper successivement des ministères aux problématiques très diverses et différentes ? Le nouveau gouvernement aura beaucoup à faire pour conquérir la confiance des Français.