Obnubilé par la satisfaction des lobbies aux salles de shoot, le gouvernement de Monsieur Valls et de Madame Touraine a balayé d’un revers de main toutes les questions et les inquiétudes légitimes des députés de l’opposition hier à l’Assemblée nationale.
Le gouvernement se tait sur la lutte contre la drogue
Refusant tout dialogue constructif avec l’opposition, le Gouvernement a par exemple rejeté, sans expliquer ce qui fonde son refus, les amendements portés par le député Yannick Moreau visant à développer les containers de récupérations de seringues usagées, mais également le financement des communautés thérapeutiques permettant un accompagnement vers la sortie de l’addiction ou encore le développement des séminaires de prévention auprès des jeunes par des personnes dépendantes aux produits stupéfiants désormais abstinentes. Par cet article 9 du projet de loi de santé, le Gouvernement choisit donc de se taire volontairement sur la nécessité d’une politique ambitieuse de lutte contre le fléau de la drogue et refuse de faire de la prévention de la drogue une priorité auprès de notre jeunesse.
Aucun soutien aux centres de désintoxication
L’examen à l’Assemblée nationale de l’article 9 légalisant les Salles de Shoot n’apporte donc aucun soutien aux centres de désintoxication et aux communautés thérapeutiques qui sont les seuls moyens efficaces de sortir les toxicomanes malades, dépendants de la drogue, de l’enfer de leur addiction. "Les dizaines de millions d’euros qui vont être consacrées à ouvrir partout en France des salles de shoot vont donc assez largement manquer leur cible et concrètement ne sortiront pas un seul toxicomane de l’enfer de la consommation de drogue" indique Yannick Moreau.
Salles de shoot : l'espoir repose sur le Sénat
Les 105 députés signataires de la résolution parlementaire contre les "Salles de Shoot" portée par Yannick Moreau placent désormais tous leurs espoirs dans le travail des sénateurs pour revenir sur ce projet de loi et corriger les erreurs de cible du gouvernement de Monsieur Valls et de Madame Touraine. L’opposition parlementaire ne manquera pas de saisir le Conseil Constitutionnel si cette funeste légalisation n’était pas repoussée d’ici la fin des travaux parlementaires.