Salut Nazi : quand Elon Musk annonce le IVe Reich

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Par Paolo Garoscio Publié le 21 janvier 2025 à 7h02
Salut Nazi : quand Elon Musk annonce le IVe Reich

OPINION

C’est probablement l’extrait vidéo qui a le plus fait le tour d’Internet lors de l’investiture de Donald Trump le 20 janvier 2025 : Elon Musk, qui sera ministre dans la nouvelle administration Trump, a fait à deux reprises un « salut romain », plus connu sous le nom de salut nazi. Un geste bien connu, popularisé avant la deuxième guerre mondiale en Allemagne et en Italie. Et ça risque bien de n’être ni un hasard, ni une erreur…

Elon Musk : un salut nazi, dernier indice du retour du nazisme

Plusieurs vidéos partagées sur les réseaux sociaux, et notamment sur celui dont Elon Musk est propriétaire, X (ex-Twitter) montrent l’homme le plus riche du monde réaliser ce qui ressemble en tout point à un salut nazi alors qu’il est sur scène. Et pas qu’une fois, mais deux. C’est cette répétition du geste qui a de quoi étonner et inquiéter.

Car Elon Musk est loin de n’avoir jamais affiché de soutien à l’extrême droite. Outre être un Républicain convaincu, il a apporté ces derniers mois un soutien affiché à l’AfD, parti d’extrême droite allemand, à Giorgia Meloni, Première ministre d’extrême droite italienne, et d’autres.

Ajoutez à ça son attaque en règle contre ce que l’extrême droite appelle la « théorie du genre » et le « wokisme », ce qui a conduit Elon Musk à attaquer sa propre fille Vivian, et vous retrouverez tous les ingrédients du fascisme.

Pourquoi ça ne peut pas être une erreur d’Elon Musk

Outre le faisceau d’indices loin d’être cachés qui montrent son orientation politique, il est difficile de penser qu’Elon Musk aurait fait une erreur ou se serait laissé emporter par le moment. Car le geste, il l’a fait deux fois, en se retournant des deux côtés de la scène sur laquelle il se trouvait. Si le geste avait été fait de manière inconsciente, il n’aurait pas été répété.

Or, impossible de penser qu’Elon Musk ne connaisse pas la signification historique de ce geste. Tout du moins si on lui accorde cette intelligence supérieure que lui attribuent ses fidèles inconditionnels. Le grand Elon Musk qui veut nous emmener sur Mars (ce qui n’a strictement aucun intérêt) serait-il ignorant à ce point sur l’histoire récente de l’Occident ?

Rien que le fait qu’il s’annonce comme un grand joueur de jeux-vidéo suffit à éliminer tout doute : l’Allemagne nazie et la Deuxième Guerre Mondiale sont des thématiques utilisées dans ce domaine depuis ses premiers jours. L’une des franchises les plus connues à ce sujet, Wolfenstein, est sur le créneau depuis 1981.

Et si, au contraire, on estime qu’il n’aurait fait qu’une simple erreur, qu’il se serait emporté ou que ce serait lié, comme certains l’ont affirmé, au fait qu’il soit neuro-atypique, la question qui se pose est de savoir à quel moment le Président des États-Unis donnerait du pouvoir à une personne aussi incontrôlable et instable.

Le IVe Reich sera-t-il Américain ?

Le salut nazi d’Elon Musk peut difficilement être un hasard, surtout quand on le met en relation avec les récentes déclarations de Donald Trump. Ce dernier a à plusieurs reprises déclaré son intention d’annexer le Canada, Panama et son canal ou encore le Groenland. Une attaque directe à la souveraineté de ses pays voisins… et de l’Union européenne. Le Groenland est un territoire danois, et le Danemark ne semble avoir aucune intention de le céder.

Cette politique expansionniste, tout du moins dans les propos, ne manque pas de rappeler les grandes tentations impérialistes qui ont marqué l’histoire occidentale. Et qui a été le dernier dirigeant politique occidental à avoir ce type d’idées ? Un certain Adolf Hitler en 1933. On connaît la suite des événements.

Ce qu’il reste à savoir, maintenant, c’est quelle est la part de vérité et la part de pur « show à l’américaine » dans les déclarations et actions de Donald Trump et Elon Musk. Mais les premiers indices ne vont pas dans le bon sens : Donald Trump, le jour-même de son inauguration, a gracié plus de 1.500 personnes condamnées dans le cadre des attaques contre le Capitole du 6 janvier 2021, une attaque largement alimentée par les propos de Donald Trump qui avait alors perdu les élections face à Joe Biden. L’attaque, dont la portée symbolique a secoué les États-Unis, avait causé la mort de 5 personnes dont un policier.

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Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013. Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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