L’attentat de Moscou, survenu vendredi au Crocus City Hall, le vendredi 22 mars 2024, résonne jusqu’en France à quatre mois des Jeux Olympiques de Paris. En conséquence, le gouvernement, par la voix du Premier ministre Gabriel Attal, a annoncé le rehaussement du dispositif Vigipirate, plaçant, depuis dimanche 24 mars 2024, la France en « urgence attentat », son niveau d’alerte maximale.
Menace terroriste : vigipirate, la France en alerte maximale
Vigipirate : la France en « urgence attentat » après l'attaque de l'EI à Moscou
Un groupe islamique déjà présent en Europe
L'attaque du Crocus City Hall met en exergue la menace persistante que représente l'EI et renforce les inquiétudes liées à l'accueil des Jeux Olympique de 2024 sur le territoire français. L'attentat de Moscou rappelle le douloureux souvenir du Bataclan (2015), notamment en ce qui concerne la capacité d'organisation et la détermination de l'EI. « L’attaque a été menée par quatre combattants de l’État islamique armés de mitrailleuses, d’un pistolet, de couteaux et de bombes incendiaires », s'est vanté le mouvement islamique sur son groupe Telegram.
Le dernier enclenchement de l'alerte « urgence attentat » avait eu lieu au mois d'octobre 2023 suite à l'assassinat de Dominique Bernard par un islamiste. Le plan Vigipirate avait été abaissé à son niveau 2 à la mi-janvier 2024. Mais comme le précise le communiqué de Matignon : « la revendication de l’attentat de Moscou provient de l’État islamique au Khorassan - actif depuis les années 2010 en Syrie. Or, cette organisation menace la France et a été impliquée dans plusieurs projets d’attentats récents déjoués dans plusieurs pays d’Europe, dont l’Allemagne et la France ». Les Jeux Olympiques représentent par conséquent une cible privilégiée pour l'EI. D'autant plus que, comme le rappelait le déjà le directeur de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), Nicolas Lerner, à l'occasion de la préparation du dispositif de sécurité pour le Nouvel an : le conflit israélo-palestinien a fortement alimenté le sentiment anti-occidental et il a « indéniablement » des « conséquences directes sur la menace en France ».