Huit régions françaises attaquent SNCF Réseau au Conseil d’État. Les régions dénoncent des hausses de tarifs jugées exorbitantes. Les usagers pourraient voir leur billet de train encore augmenter si ces hausses sont confirmées.
Transports : des régions attaquent SNCF Réseau au Conseil d’État
Le Conseil d'État a été saisi par les régions !
Huit régions, Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Centre-Val de Loire, Hauts-de-France, Île-de-France, Occitanie, Nouvelle-Aquitaine et Grand Est, s'allient face aux augmentations tarifaires des péages ferroviaires de SNCF Réseau pour les années 2024 à 2026. Ces régions ont saisi le Conseil d'État pour stopper au plus vite cette hausse des tarifs. Ces augmentations, destinées à financer les TER, pourraient peser lourd sur les budgets régionaux et potentiellement sur les usagers. « Ces augmentations ne sont pas soutenables », clame Aurélien Burel, avocat de la Nouvelle-Aquitaine sur l'AFP, soulignant un surcoût de 11 millions d'euros pour sa région.
La pilule est amère pour les régions : une hausse de 8% pour les tarifs des péages ferroviaires dès 2024. La SNCF, en quête d'équilibre financier, a changé sa méthode de tarification, se basant désormais sur des estimations de trafic. Cette nouvelle approche, critiquée pour son manque de clarté par l'Autorité de régulation des transports (ART), provoque frustration et mécontentement. Toutefois, l'ART a donné un avis favorable à ces hausses en février 2023.
Les usagers impactés par les hausses de SNCF Réseau ?
La situation financière de SNCF Réseau est un casse-tête. Héritant d'une dette de 500 millions d'euros de SNCF à sa création en 2015, la filiale cherche désespérément l'équilibre. Les régions, toutefois, ne veulent pas en faire les frais. Jean-Luc Gibelin, vice-président de la région Occitanie, pointe du doigt une augmentation « très au-delà de l'inflation ».
Au-delà des chiffres et des débats juridiques, ce sont les usagers qui pourraient être les plus impactés. Les augmentations tarifaires pourraient se répercuter sur le prix des billets et abonnements, pesant ainsi sur le budget des voyageurs, déjà très amoindris en période d'inflation.