Immigration : Sylvain Maillard rappelle les objectifs gouvernementaux

Immigration : Renaissance tient à la régularisation des travailleurs sans-papiers

Sylvain Maillard a abordé sur Sud Radio la question de l'immigration, soulignant la crise politique actuelle. « Les oppositions, dans leur irresponsabilité, lundi, ont voté pour des choses totalement différentes. Elles ont voté contre le fait que nous en discutions », a-t-il déclaré. La Commission Mixte Paritaire (CMP) se réunira le 18 décembre pour discuter du texte de loi, avec l'espoir de trouver un terrain d'entente avec Les Républicains. Ce parti est en effet un atout majeur, pour ne pas dire indispensable, pour le parti gouvernemental, qui ne peut pas faire passer ses lois avec sa majorité relative.

Le député a mis en avant les "lignes rouges" du groupe Renaissance, notamment sur la régularisation des travailleurs étrangers. « On a besoin des étrangers qui travaillent, qui bossent », a-t-il affirmé, plaidant pour une meilleure intégration et des conditions égales de régularisation sur tout le territoire français. Il a également insisté sur la nécessité de maintenir l'Aide Médicale d’État (AME) et de ne pas restreindre le droit du sol. Des questions qui bloquent justement la droite, qui affirme que l'immigration de travail est peu importante, et qu'elle fausse le marché avec une main-d'oeuvre à bas prix. Selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, l'immigration de travail représente moins de 15% de l'immigration totale.

La mairie de Paris doit s'accorder avec le gouvernement sur la vitesse sur le périphérique

Concernant la question d'Airbnb, Sylvain Maillard a exprimé une position nuancée. « Je ne suis pas contre le principe » d'Airbnb, a-t-il dit, tout en critiquant les abus, comme les appartements loués toute l'année en meublé touristique. Il a souligné la volonté de son parti d'aligner la fiscalité des locations Airbnb avec celle des logements classiques. Les réglementations des logements loués à l'année sont en effet plus lourdes, trop lourdes pour les propriétaires qui préfèrent louer leur bien pour de courtes durées, quitte à devoir être présent plus régulièrement et à risquer de longues périodes sans occupation.

Sur la question de la réduction de la vitesse sur le périphérique parisien à 50 km/h, Sylvain Maillard a clarifié la position du gouvernement : « Il n’y a pas d’accord du gouvernement ». Il a souligné la nécessité d'un accord entre la mairie de Paris et le gouvernement pour toute modification réglementaire. Le périphérique étant utilisé principalement par des Franciliens, et non par les électeurs d'Anne Hidalgo, la limitation à 50km/h est vue comme une mesure politicienne, visant plus à satisfaire un électorat qu'à répondre aux besoins des concernés. La mesure est d'autant plus intrigante que, sur le périphérique, on roule en moyenne à 40km/h.