Le gouvernement confronté à la décision du Sénat sur la taxe sur l'électricité et le gaz
La ministre déléguée chargée de l'Industrie au ministère de l'Économie, des Finances et de la Relance, Agnès Pannier-Runacher est l'invitée politique sur Sud Radio. Les questions discutées gravitent autour des taxes sur l'électricité et le gaz, du climat politique actuel en France, de la possibilité d'une motion de censure, parmi d'autres sujets brûlants.
Réaction du gouvernement face au Sénat
Le Sénat a voté contre la hausse de la taxe sur l'électricité le mardi 26 novembre, une position majoritairement soutenue par Michel Barnier. Cependant, le gouvernement ne voit pas ce résultat comme un revers. En s'adressant à Jean-Jacques Bourdin, Agnès Pannier-Runacher a affirmé : "Ce n'est pas un revers pour le gouvernement. Le Sénat n'a pas refusé l'augmentation de la taxe sur l'électricité, mais il n'a pas voté l'augmentation au delà du niveau d'avant-crise." La ministre a ajouté que le Sénat a voté une augmentation de 3 milliards d'euros sur l'augmentation prévue de 6 milliards d'euros.
Le Sénat a par contre voté en faveur de l'augmentation de la taxe sur le gaz. Interrogée à ce sujet, la ministre a expliqué : "Il finance par une petite augmentation de la taxe sur le gaz une partie de ce qu'aurait dû rapporter l'augmentation de la taxe sur l'électricité." Cependant, elle estime que le montant de 1,2 milliard pourrait être légèrement surestimé.
Efforts budgétaires et défiance des marchés : le risque pour la France
Le gouvernement a annoncé une réduction des aides à l'achat de véhicules électriques. Passant de 7.000 à 4.000 euros pour les ménages les plus modestes, ce changement est justifié par "des efforts budgétaires pour tous les périmètres ministériels" selon Agnès Pannier-Runacher. Elle ajoute qu'"il faut que la qualité de notre budget soit suffisante pour pouvoir continuer à emprunter" et alerte contre "la défiance des marchés" qui pourrait faire augmenter le taux d'intérêt.
La ministre a également commenté l'utilisation l'acétamipride, un pesticide autorisé en Europe : "Mais il tue aussi les abeilles et les pollinisateurs. Ce produit est soupçonné d'avoir un effet de perturbateur endocrinien et d'être un neurotoxique du développement." Et malgré l'opposition de la ministre de l'Agriculture sur ce point, Agnès Pannier-Runacher affirme être contre la réintroduction de ces néonicotinoïdes.
Discussions autour de l'industrie textile
L'industrie textile, responsable de 8% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, a été l'un des points discutés. La ministre annonce la mise en place d'une "expérimentation d'un affichage environnemental sur les textiles. Pour que le consommateur sache quel est le score environnemental de chaque article". C'est un score dont la valeur, plus elle est élevée, indique un impact environnemental important.
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