La Religion permet à certains de croire aux Miracles : de Jesus multipliant les pains il y a plus de vingt siècles aux miracles de Lourdes depuis bientôt deux siècles.
Le sport permet lui aussi de croire aux miracles, miracles païens cette fois, comme le XV de France passant 43 points aux All Blacks ou Manchester United mené 1-0 et marquant deux buts au Bayern Munich lors des arrêts de jeu de la finale de la Ligue des Champions, ces deux cas ayant eu lieu en 1999.
Les catastrophes permettent aussi de croire aux miracles, comme ces personnes retrouvées vivantes au milieu des décombres plusieurs jours après un tremblement de terre comme ce fût le cas récemment au Népal.
La politique permet aussi de croire aux miracles. Pas au miracle d’une baisse réelle du chômage, de la dette ou de la pauvreté mais au miracle de s’enrichir considérablement uniquement en jouissant du bon tissu relationnel. Comment qualifier en effet une chose achetée zéro euro il y a deux ans et demi et revendue 90 millions d’euros aujourd’hui d’un autre mot que « miracle » ?
Pourtant celui qui a réalisé cette méga-culbute, pour utiliser un terme cher aux casinotiers, n’a pas déposé un brevet unique au monde tel un vaccin contre le SIDA ou un remède contre le cancer. Il ne s’agit pas non plus d’un Président de club de football professionnel qui aurait revendu 90 millions d’euros à un grand club un joueur arrivé à 13 ou 14 ans dans son centre de formation. Il ne s’agit pas non plus d’un entrepreneur de génie tels Bill Gates ou Steve Jobs ni d’un chanceux ayant eu la chance de sa vie en ayant gagné à l’Euromillions.
Il s’agit simplement du patron d’une chaine de télévision à l’audience confidentielle puisqu’évaluée à 0% d’audimat, D23, qui après avoir obtenu gratuitement une fréquence sur la TNT par le biais de son excellent réseau relationnel dans les sphères du pouvoir sous Nicolas Sarkozy, va la revendre sous François Hollande à NextRadio (propriétaire entre autres de RMC et BFM) la bagatelle de 90 millions d’euros !
Vous avez bien lu, une chaine offerte par l’Etat, donc par nous, va être revendue une fortune par l’heureux récipiendaire. Une chaine employant en tout et pour tout cinq personnes et qui avait obtenu une fréquence gratuite afin de mettre en valeur la sacro-sainte « diversité » puisqu’elle devait s’appeler « TVous, la télédiversité ». Aujourd’hui pas de diversité, juste des émissions débiles consacrées au tatouage ou abordant des sujets de société peu ou prou comme cet ancien footballeur professionnel parti vendre des vibromasseurs à des pingouins dans l’Antarctique ou la dame pipi vendant l’urine de ses clients…
Le très heureux récipiendaire était pourtant un récidiviste de l’arnaque à la diversité puisqu’il avait dirigé « PinkTV », chaine à l’origine destinée à rendre plus visible les homosexuels. Depuis, la chaine est devenue une chaine 100% porno gay, ce qui rend cette chaine et cette communauté nettement moins visibles via PinkTV.
On se dit en regardant le premier scandale PinkTV que la revente pour 90 millions de feu « TVous la télédiversité » s’explique peut-être par les difficultés de la chaine à trouver des films pornos « black-blanc-beur » à diffuser 24 heures sur 24, l’offre étant certainement moins forte que pour le porno gay. Cet abus de bien public est résumé dans un livre qui vient de sortir : « TNT, un scandale d’état », écrit par Didier Maïsto dans la collection « les enquêtes de Lyon capitale ». A lire absolument…