Le président élu des États-Unis, Donald Trump, multiplie les déclarations controversées. Dans ses ambitions, l’idée d’annexer des territoires stratégiques comme le Groenland et le canal de Panama ne semble pas à exclure.
Canada, Groenland, Panama : Trump va-t-il commencer de nouvelles guerres ?
« Jamais, au grand jamais, le Canada ne fera partie des États-Unis », s’est exclamé Justin Trudeau, le Premier ministre démissionnaire du Canada. Pourtant, quelques heures plus tard, Donald Trump postait une carte où le Canada apparaissait intégré aux États-Unis. Une énième provocation du tumultueux Trump ou une véritable stratégie politique ?
Le canal de Panama : une obsession historique
Le 7 janvier 2025, lors d’une conférence de presse tenue dans sa résidence de Mar-a-Lago, Donald Trump a ouvertement évoqué l’annexion de deux zones stratégiques : le canal de Panama et le Groenland. Ces déclarations réveillent le spectre d’une politique étrangère offensive, bien loin du slogan isolationniste « America First ». Pour Donald Trump, ces territoires sont cruciaux pour la « sécurité économique » et « nationale » des États-Unis. Le canal de Panama, artère maritime clé, et le Groenland, riche en ressources stratégiques comme les terres rares, sont perçus comme des leviers essentiels pour freiner l’influence croissante de la Chine et de la Russie.
L’histoire du canal de Panama est profondément liée aux États-Unis. Construit par les Américains et inauguré en 1914, il fut cédé au Panama en 1999 à la suite d’un accord signé sous la présidence de Jimmy Carter. Donald Trump, qui qualifie cet accord de « désastreux », a exprimé sa volonté de reprendre le contrôle de cette infrastructure. « Pourquoi dépenser autant d’argent et sacrifier 38 000 vies pour ensuite céder le canal pour 1 dollar ? » s’est-il indigné. Une telle revendication mettrait toutefois les États-Unis en opposition directe avec le Panama, dont le ministre des Affaires étrangères a rappelé que la souveraineté sur le canal était « irréversible ».
Groenland : Trump en parle depuis des années
Le Groenland, territoire autonome sous souveraineté danoise, n’est pas une cible nouvelle pour Donald Trump. Déjà en 2019, il avait proposé de l’acheter, provoquant l’indignation du Danemark. En 2025, le ton est donc monté d’un cran : Trump évoque désormais l’usage de sanctions douanières pour forcer la main au Danemark. Avec ses terres rares et sa position géostratégique face aux activités russes et chinoises dans l’Arctique, le Groenland représente un enjeu clé pour la politique étrangère américaine. « Nous en avons besoin pour protéger le monde libre », a-t-il martelé.
Si Donald Trump a exclu le recours à la force militaire contre le Canada, il n’a pas hésité à brandir la menace économique. Le futur président estime que le Canada profite de la protection militaire des États-Unis sans en assumer le coût. « Ils devraient être un État de l’Union », a-t-il affirmé, tout en rappelant les milliards de dollars dépensés pour défendre leur voisin du Nord. Cette rhétorique économique, couplée à la démission annoncée de Justin Trudeau, vise à créer un climat de pression politique sur le Canada.