Donald Trump, à peine investi en tant que 47ᵉ président des États-Unis le 20 janvier 2025, n’a pas perdu une minute pour mettre en œuvre les mesures qu’il avait annoncées. Parmi elles : le retrait immédiat des États-Unis de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Trump : l’OMS perd son premier contributeur
Donald Trump a justifié la sortie des États-Unis de l’OMS par le déséquilibre dans les contributions des États membres, en particulier celle de la Chine.
« L’OMS nous a escroqués »
« L’OMS nous a escroqués », a accusé Donald Trump lors de la signature de l'un de ses premiers décrets. Le président américain critique vivement l’écart entre la contribution des États-Unis, qui atteint 3,5 milliards de dollars par an, soit 22 % du budget annuel de l'OMS, et celle de la Chine, qui ne s'élève « qu’à » 86 millions de dollars.
Par ailleurs, Donald Trump accuse l’OMS d’avoir échoué à gérer la pandémie de Covid-19, allant jusqu'à l’accuser d’être « contrôlée par la Chine », comme il l’avait déjà exprimé lors de son précédent mandat. Par ce décret, le président américain exige que les agences fédérales cessent immédiatement tout transfert financier à l'OMS et qu’elles identifient « des partenaires américains et internationaux crédibles » capables de prendre le relais sur les activités jusqu’alors confiées à l’organisation onusienne.
Des risques sanitaires mondiaux
Cette décision suscite des inquiétudes parmi les experts en santé publique. Lawrence Gostin, professeur de droit de la santé publique à l’université de Georgetown, avertit : « Ce retrait inflige une blessure profonde à la sécurité des États-Unis et à notre avantage concurrentiel en matière d’innovation (...) Au lieu d’être les premiers à recevoir des vaccins, nous serons en queue de peloton ».
L’absence de coopération avec l’OMS privera en effet les États-Unis, soit les agences américaines et les entreprises pharmaceutiques, de leur accès prioritaire aux données épidémiologiques mondiales, essentielles pour surveiller les pandémies émergentes.