Sandrine Rousseau : "Il n'y a pas d'accord de gouvernement possible avec Macron"
En pleine crise politique, Sandrine Rousseau est l'invitée de Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio. Elle exprime avec force sa position concernant les propositions d'Emmanuel Macron et évoque également l'affaire Boualem Sansal.
Rousseau refuse un accord avec Macron
Emmanuel Macron a récemment fait une proposition qui pourrait sembler ambitieuse : réunir plusieurs forces politiques, à l'exception de La France Insoumise (LFI) et du Rassemblement National (RN) afin d'échanger au sujet d'une potentielle plateforme de gouvernement. L'objectif serait de mettre en place un programme politique ainsi qu'un accord de non-censure. “Il n'y a pas d'accord de gouvernement, ce n'est pas possible”, a néanmoins affirmé Rousseau.
Rousseau estime en effet, comme elle l’a précisé lors de son interview, que ces désaccords sont “sur le fond”. Faisant référence au vote sur le budget, elle rappelle l’opposition des écologistes face au groupe de Gabriel Attal, notamment sur la question de la fiscalité des entreprises les plus importantes : “On s'est opposés sur le budget où le groupe de Gabriel Attal a mis toute son énergie pour ne pas voter les impôts sur les plus grandes entreprises par exemple. Qu'est-ce qu'on va aller faire ? On est opposés sur le fond”.
Rousseau plaide pour le compromis et critique la cohabitation
Sandrine Rousseau poursuit son argumentaire en expliquant sa position sur la manière dont le gouvernement devrait fonctionner. Pour elle, le gouvernement issu de “la force arrivée en tête, le NFP” au lendemain des élections, devrait proposer “des textes issus d'une ligne politique” et s’engager dans des compromis au Parlement. “J'ai toujours posé le compromis à l'Assemblée. Et derrière, il y a des compromis au Parlement, qui est le cœur battant de la démocratie”, précise-t-elle. Elle insiste sur le rôle du Parlement qu’elle considère comme étant “le cœur battant de la démocratie” et met en avant l'importance de ne pas passer en force au Parlement avec l'usage de l'article 49-3 de la Constitution.
Interrogée sur la possibilité d’un compromis avec Les Républicains (LR) et le bloc central, la député a clairement exprimé son opposition : “Non non et non, il n'y a pas de compromis possible.”. Pour justifier cette fermeté, elle rappelle le projet de LR d’augmenter l’âge du départ à la retraite à 66 ans, idée en opposition complète avec la vision du NFP. Elle insiste sur l'importance de respecter le programme sur lequel cette coalition a été élue et rappelle qu'ils sont arrivés en première position lors de la dernière élection.
L'affaire Boualem Sansal
L'entretien s'est achevé sur une discussion autour de l'affaire Boualem Sansal. L'écrivain et l'avocat ont été interdits d'entrée en Algérie. Pour Sandrine Rousseau, “il est scandaleux qu'il soit emprisonné et que son avocat n'ait pas le droit d'entrer en Algérie”. Toutefois, elle tempère en rappelant que les propos et les positions tenues par parole sont relevant de l'extrême droite, relevant d'une forme de suprémacisme”. Pour faire baisser la pression elle fit finalement valoir que “il n'y a pas de civilisations qui sont supérieures aux autres.”
Retrouvez l’intégralité de l’entretien chaque jour à 8h30 dans le Grand Matin Sud Radio avec Jean-Jacques Bourdin. Cliquez ici pour écouter "L’invité politique". Toutes les fréquences de Sud Radio sont ici !
L'entretien complet est à réécouter sur Sud Radio