Union européenne : Nathalie Loiseau dénonce l'inaction et les divisions
Dans une récente interview sur Sud Radio, Nathalie Loiseau, députée européenne, a exprimé son indignation face à ce qu'elle perçoit comme une incapacité de l'Union européenne à prendre des mesures concrètes sur plusieurs dossiers internationaux majeurs, du conflit ukrainien aux relations avec les États-Unis et la Chine. Elle cible également les divisions entre les pays membres de l'UE qui nuisent, selon elle, à la prise de décisions collectives.
"Je n'en peux plus de cette atonie de l'Union européenne"
Dans un entretien puissant avec Jean-Jacques Bourdin, Nathalie Loiseau exprime son impuissance face à l'inaction de l'UE sur des enjeux globaux clés. Elle commence par déplorer l'attitude passive de l'Union face à la crise en Ukraine, reprochant aux pays membres de pleurer sur l'attaque de Soumy sans fournir l'aide matérielle nécessaire. "Cela fait des semaines qu'il n'y a pas un euro d'aide supplémentaire!" se désole-t-elle.
Elle critique également la faible réaction européenne face à l’influence croissante des États-Unis sous la présidence de Donald Trump, décrivant une Europe qui "a l’habitude d’attendre que les États-Unis s’occupent du monde à notre place". Cette inaction n'est pas sans conséquences, avertit-elle, évoquant les dangers potentiels qui guettent l'Ukraine.
"Giorgia Meloni fait exactement ce que Donald Trump attend : elle divise les Européens"
Nathalie Loiseau pointe du doigt les divisions internes de l'Union, incarnées par la Première ministre italienne Giorgia Meloni : "Elle part toute seule à Washington… c’est le Petit Chaperon rouge qui va se faire croquer !". Selon la députée européenne, ces démarches unilatérales affaiblissent l'UE lors des négociations face aux grandes puissances. D'autres exemples de cette répartition incluent l'Espagne, l'Irlande, et d'autres pays qui semblent agir indépendamment plutôt que d'opter pour une stratégie commune.
"Donald Trump ne croit pas à la démocratie"
Nathalie Loiseau livre également une critique sévère du président américain, voyant en lui une menace pour le système démocratique. "Donald Trump ne croit pas à la démocratie", affirme-t-elle. Comparant les agissements de Trump à des leaders européens controversés, tel que Viktor Orbán, elle évoque une tendance vers la dictature.
Elle déclare également que l'attitude de Trump et de Vladimir Poutine envers l'Europe va bien au-delà du simple mépris, frisant la crainte. Selon elle, les deux présidents redouteraient le modèle de "démocratie libérale" que souhaiterait incarner l'Europe, ce qui dérangerait particulièrement Poutine.
Une approche prudente envers la Chine… mais jusqu’à quel point ?
Concernant les relations entre l'UE et la Chine, Nathalie Loiseau approuve une certaine prudence, mais met en garde contre un excès de timidité. Selon elle, ces taxes sur les véhicules chinois, qui bénéficierait de subventions interdites, sont justifiées. La députée européenne appelle l'Europe à "exiger de la réciprocité" dans ses relations commerciales avec la Chine.
Netanyahou, Géorgie, budget 2026 : L’Union européenne doit-elle changer de cap ?
Nathalie Loiseau n’hésite pas à critiquer vivement la politique israélienne actuelle, notamment le gouvernement de Benjamin Netanyahou qu’elle accuse d’entraîner Israël dans une "course folle vers la guerre". Elle appelle également à une action européenne face à la situation en Géorgie et sur le budget 2026 de l'Union, invitant le gouvernement à sortir de son attentisme.
L'entretien complet est à réécouter sur Sud Radio